Call for Papers: Medinas in the 20th and 21th Centuries. (Algiers, February 2015)

 Call for Papers: Medinas in the 20th and 21th Centuries. (Algiers, February 2015)

Call for Papers: Medinas in the 20th and 21th Centuries. (Algiers, February 2015)

By : Jadaliyya Reports

Call for Papers/Appel à Contributions:

Les médinas à l`époque contemporaine (XX-XIe siècles): Oscillations entre patrimonalisation et marginalisation

Alger, 13-14 février 2015

ANR Métamorphoses des sociétés : "inégalité-inégalités"

Source de débats, parfois âpres, une patrimonialisation est rarement le fruit d’un consensus, mais au contraire, "le produit de négociations, d’arbitrages, d’enjeux de pouvoirs et, inévitablement de conflits", à plus forte raison lorsqu’elle concerne des ensembles urbains anciens, ces espaces "vivants" polarisant un grands nombre d’enjeux, notamment économiques (liés notamment au foncier et au tourisme), sociaux et symboliques. Aussi, non seulement, la patrimonialisation d’un centre urbain ancien est-elle rarement un processus linéaire, mais, encore, elle n’est pas forcément gravée dans le marbre, et cela même lorsqu’elle a une assise juridique.

Aujourd’hui, certes quelques-unes des médinas marocaines, algériennes et tunisiennes sont inscrites sur les listes nationales du patrimoine et sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour autant, leur patrimonialisation entamée dès le début du XXe siècle, a été émaillée de nombreux rétropédalages, et leur protection reste parfois aléatoire, en dépit du cadre législatif sensé l’assurer. Autrement dit, depuis leur relégation par la révolution industrielle, couplée au Maghreb à la colonisation qui accélère l’expansion urbaine hors de leurs murs, jusqu’à leur inscription sur la liste du patrimoine mondial, les principaux centres urbains anciens ont vu se succéder des phases de marginalisation et de démarginalisation symboliques, chaque étape étant nourrie (et nourrissant) des effets sociaux non négligeables: marginalisation des habitants des espaces stigmatisés ou exclusion des plus pauvres dans les quartiers qui ont été requalifiés. De nombreux chercheurs se sont intéressés au sort des médinas au cours des soixante dernières années, mettant en évidence les différentes phases de marginalisation et de démarginalisation.

Certains se sont focalisés sur le regard porté par les autorités sur ces centres urbains anciens évoquant leur relégation officielle au début de la période coloniale, leur place dans la prise de conscience patrimoniale au début du XXe siècle, leur mutation à l’heure de la construction des États-nations, leur patrimonialisation en cours, etc. D’autres se sont intéressés à la manière dont les populations locales investissent, ou pas, les centres anciens, évoquant la médina de Fès qui, après avoir été délaissée par la bourgeoisie marocaine au temps du Protectorat, est de nouveau l’objet de son attention depuis quelques années, ou encore la Casbah d’Alger, qui, après avoir été un espace de résistance pendant la colonisation, devient le lieu d’affirmation de la citadinité après l’indépendance, etc. Les premiers travaux initiés au moment des décolonisations par des sociologues, des géographes et quelques historiens—René Lespès, Jacques Berque, Jean Pelletier, André Nouschi, Adam, Sebag, etc.—mettent en évidence les problèmes d’urbanisme induits par la colonisation, en particulier la paupérisation des villes anciennes. Puis, au cours des décennies 1970, et 1980, une seconde génération de géographes, et de sociologues, a mené des études urbaines et sociales sur les villes du Maghreb, mettant en évidence la crise traversée par les villes anciennes qui, depuis la période coloniale, ont été touchées par des phénomènes de taudification, soukalisation, oukalisation, ruralisation, gourbivillisation, bazardisation, ou encore la sous- intégration, renforcés, sinon produits, par un exode rural massif, conjugué à un rejet des élites. Les médinas sont alors encore mal considérées par les pouvoirs publics car en plus d’être des espaces où règne la pauvreté, des espaces surpeuplés au bâti détérioré, où les conditions de vie sont mauvaises, elles ne sont pas en adéquation avec les projets de modernisation que portent les pères des Etats-nations en gestation, et, par ailleurs, elles constituent un "héritage […] embarrassant au niveau de l’aménagement", tant et si bien qu’il n’est pas rare que des projets de démolitions y soient envisagés, voire effectués. La toute fin des années 1990 est marquée par un tournant: avec la multiplication, dans le sillage des labellisations UNESCO, de travaux portant sur les patrimonialisations, en cours, et notamment sur le rôle des acteurs institutionnels en charge de la requalification des médinas (associations, états, bailleurs de fonds internationaux), et sur la manière dont les populations composent avec ses acteurs.

D’autres soulignent le hiatus entre discours officiels mettant en valeur les espaces urbains anciens et la réalité des terrains: à Alger, par exemple, non seulement la Casbah patrimonialisée reste un espace marginal sur le plan social, mais en plus les destructions se poursuivent en toute impunité. D’autres travaux récents de géographes et de sociologues, nourris d’études anglo-saxonnes, notamment des recherches menées par Ruth Glass, mettent par ailleurs en évidence les processus de gentrification (et les phénomènes d’exclusion des couches sociales défavorisées qu’ils induisent parfois) qui se développent depuis une vingtaine d’années au Maghreb (c’est vrai au moins pour le Maroc et la Tunisie) en marge des programmes de mise en valeur des centres urbains anciens qui se multiplient, notamment dans la foulée de l’inflation des labellisations UNESCO : certains quartiers anciens qui avaient été quittés en masse par la bourgeoisie aux cours des XIX et XXe siècles, et sont aujourd’hui le théâtre d’un "retour au centre-ville". Artistes, hommes d’affaires, mais aussi touristes (pour le Maroc et la Tunisie), les réinvestissent et contribuent, par leur présence, à modifier l’image des quartiers dans lesquels ils résident, mais peuvent induire aussi un certain nombre d’effets pervers, notamment la marginalisation d’une partie de la population qui, parce qu’elle est pauvre, n’a plus accès au marché immobilier des médinas requalifiées. Bien entendu, les travaux présentés rapidement ici mettent en lumière des réalités contrastées, mais tous qualifient la place de la médina dans l’agglomération. Tantôt ville, tantôt simple quartier, tantôt marge centrale, tantôt patrimoine, le statut de la médina n’a cessé d’évoluer à l’époque contemporaine. Mais si les recherches sur les processus en cours se sont multipliées au cours des décennies qui viennent de s’écouler, plus rares sont les travaux qui analysent ces oscillations sur un temps long.

L’objectif du workshop intitulé Les médinas à l’époque contemporaine (XX-XXIe siècles): oscillations entre patrimonialisation et marginalisation?, organisé dans le cadre du programme ANR Marges, est justement de considérer les processus dans leur profondeur historique, sur un temps long. Le workshop ambitionne de favoriser la transdisciplinarité mais avec une perspective diachronique forte, l’un des enjeux de la rencontre étant d’interroger les liens que les différentes réalités observables aujourd’hui entretiennent avec le passé. L’enracinement de la conscience patrimoniale—au XXe siècle, la volonté de protéger les médinas n’était pas la même partout : « trop timide » en Algérie ; forte au Maroc, hésitante en Tunisie—a-t-elle une influence sur les décisions prises aujourd’hui? Pour tenter d’apporter une réponse à cette question, nous proposons trois pistes de réflexions, les contributions pouvant suivre plusieurs d’entre elles.

• La mise en patrimoine: quelle démarginalisation?

Suivant les pas de Nora Semmoud qui se demandait dans l’un de ses articles si "valorisation patrimoniale et changement social" est un pléonasme, nous souhaitons interroger les effets des mises en patrimoine successives des médinas sur la population qui l’habite. La marginalisation sociale est-elle un corollaire de la patrimonialisation? La mise en valeur actuelles des médinas est parfois source de mise à l’écart d’une partie de ses habitants. Mais est-ce vrai en tout temps et en tout lieu? Quelles ont été les incidences sociales des premières patrimonialisations au début du XXe siècle? Aujourd’hui, les changements sociaux sont-ils les mêmes dans les médinas « touristifiées » que dans celles qui ne le sont pas? Le type de restaurations engagées par les pouvoirs publics (vaste programme étatique ou projets ponctuels) portent-ils les mêmes effets?

• Quels discours pour quelles images?

Nous invitons aussi les contributeurs à s’intéresser aux discours portés sur les médinas depuis la fin du XIXe siècle. Ces discours sont pluriels, constamment refaçonnés, au gré des enjeux politiques, économiques et sociaux auxquels sont confrontés les locuteurs et des valeurs (historiques, artistiques, culturelles, identitaires, symboliques, etc.) rattachées ou non aux villes anciennes. Nous proposons d’interroger aussi bien les discours officiels que ceux des populations (habitants ou non), discours qui n’ont cessé de fluctuer depuis le début du XXe siècle, les médinas étant tantôt négativées (et donc marginalisées sur le plan symbolique—mais pas seulement), tantôt louées, ou les deux à la fois par acteurs différents. Nous proposons aux contributeurs de s’intéresser aux discours qui marginalisent et à leur "réception" par les habitants des médinas. Nous proposons également d’étudier la manière dont s’opère, par les discours, la démarginalisation, progressive, des lieux. Les médinas sont alors nommées différemment au début et à la fin de ce processus? Quels sont les épithètes qui leurs sont accolées? Lorsqu’un espace urbain ancien auparavant stigmatisé est patrimonialisé puis à nouveau marginalisé, est-ce le même vocabulaire qui est mobilisé pour marginaliser? Est-ce que ce sont les mêmes arguments qui sont mis en avant pour discréditer l’espace et son contenu? Et comment les populations marginalisées (spatialement et/ou socialement) réagissent-elle à la stigmatisation dont elles font l’objet?

• Marginalisation et démarginalisation des centres urbains anciens aux prismes des pratiques habitantes?

Nous souhaitons également que les contributeurs s’interrogent, au-delà des discours et des représentations, sur la manière dont les pratiques habitantes influencent, ou pas, les processus de marginsalisation et de démarginalisation des centres urbains anciens au Maghreb. Quelles sont les stratégies déployées par les différents types de populations qui se sont succédé dans les médinas (propriétaires ou locataires, colons ou colonisés, Européens ou Maghrébins, etc.) pour encourager, accompagner, voire parfois amorcer, ou au contraire freiner, le processus de démarginalisation des médinas? Jouent-ils aussi un rôle dans les processus de marginalisation? Quels sont leurs objectifs? Quelles sont leurs revendications? Quelle est leur marge de manœuvre? Comment le rôle des différentes catégories de population évolue-il au fil de l’histoire? Et comment leurs actions s’articulent-elles avec les politiques officielles?

• Projets patrimoniaux et projets urbains : les mêmes confrontations aux XX-XXIe siècles?

Indépendamment de la longue oscillation des valeurs attribuées aux tissus urbains anciens, tantôt jugés dignes, tantôt indignes d’être conservés, une constante peut être observée: la persistance de l’idée d’inadéquation des médinas avec leur temps, avec les modes de vie nouveaux que l’industrialisation a introduits. La difficulté de pénétration automobile de la médina, sinon son inaccessibilité, n’est pas sans poser de problème, et n’a cessé de faire réfléchir les aménageurs, depuis le début du XXe siècle. Nous proposons aux contributeurs de s’interroger sur la permanence, parfois paradoxale, de projets urbains, qui, même s’ils ne sont pas toujours réalisés in fine, sont régulièrement remis sur la table des décideurs, indépendamment de la couleur politique de ces derniers, des époques et des contextes économiques: nous pensons par exemple aux percées des tissus urbains, mais aussi à la destruction programmée de portions de remparts, à l’agrandissement de portes existantes, à la construction de nouvelles entrées, etc. Et surtout comment s’articulent (différemment aux fils des ans?) deux tentatives de démarginalisation: par la patrimonialisation, et par l’intégration au reste de la ville?

Nous invitons les personnes désirant présenter une communication à s’interroger sur ces questions, à travers une ou plusieurs études de cas.

Calendrier

La rencontre aura lieu à Alger, les 13 et 14 février 2015.

Les chercheurs et doctorants souhaitant présenter une communication lors de cette journée devront envoyer un résumé (5000 signes) à Charlotte Jelidi [charlottejelidi@hotmail.fr] avant le 15 octobre 2014.

Les propositions seront examinées par un comité scientifique qui communiquera son avis aux auteurs au plus tard le 1e novembre 2014.

La réception du texte final est attendue le 15 janvier 2015.

 

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Past is Present: Settler Colonialism Matters!

On 5-6 March 2011, the Palestine Society at the School of Oriental and African Studies (SOAS) in London will hold its seventh annual conference, "Past is Present: Settler Colonialism in Palestine." This year`s conference aims to understand Zionism as a settler colonial project which has, for more than a century, subjected Palestine and Palestinians to a structural and violent form of destruction, dispossession, land appropriation and erasure in the pursuit of a new Jewish Israeli society. By organizing this conference, we hope to reclaim and revive the settler colonial paradigm and to outline its potential to inform and guide political strategy and mobilization.

The Israeli-Palestinian conflict is often described as unique and exceptional with little resemblance to other historical or ongoing colonial conflicts. Yet, for Zionism, like other settler colonial projects such as the British colonization of Ireland or European settlement of North America, South Africa or Australia, the imperative is to control the land and its resources -- and to displace the original inhabitants. Indeed, as conference keynote speaker Patrick Wolfe, one of the foremost scholars on settler colonialism and professor at La Trobe University in Victoria, Australia, argues, "the logic of this project, a sustained institutional tendency to eliminate the Indigenous population, informs a range of historical practices that might otherwise appear distinct--invasion is a structure not an event."[i]

Therefore, the classification of the Zionist movement as a settler colonial project, and the Israeli state as its manifestation, is not merely intended as a statement on the historical origins of Israel, nor as a rhetorical or polemical device. Rather, the aim is to highlight Zionism`s structural continuities and the ideology which informs Israeli policies and practices in Palestine and toward Palestinians everywhere. Thus, the Nakba -- whether viewed as a spontaneous, violent episode in war, or the implementation of a preconceived master plan -- should be understood as both the precondition for the creation of Israel and the logical outcome of Zionist settlement in Palestine.

Moreover, it is this same logic that sustains the continuation of the Nakba today. As remarked by Benny Morris, “had he [David Ben Gurion] carried out full expulsion--rather than partial--he would have stabilised the State of Israel for generations.”[ii] Yet, plagued by an “instability”--defined by the very existence of the Palestinian nation--Israel continues its daily state practices in its quest to fulfill Zionism’s logic to maximize the amount of land under its control with the minimum number of Palestinians on it. These practices take a painful array of manifestations: aerial and maritime bombardment, massacre and invasion, house demolitions, land theft, identity card confiscation, racist laws and loyalty tests, the wall, the siege on Gaza, cultural appropriation, and the dependence on willing (or unwilling) native collaboration and security arrangements, all with the continued support and backing of imperial power. 

Despite these enduring practices however, the settler colonial paradigm has largely fallen into disuse. As a paradigm, it once served as a primary ideological and political framework for all Palestinian political factions and trends, and informed the intellectual work of committed academics and revolutionary scholars, both Palestinians and Jews.

The conference thus asks where and why the settler colonial paradigm was lost, both in scholarship on Palestine and in politics; how do current analyses and theoretical trends that have arisen in its place address present and historical realities? While acknowledging the creativity of these new interpretations, we must nonetheless ask: when exactly did Palestinian natives find themselves in a "post-colonial" condition? When did the ongoing struggle over land become a "post-conflict" situation? When did Israel become a "post-Zionist" society? And when did the fortification of Palestinian ghettos and reservations become "state-building"?

In outlining settler colonialism as a central paradigm from which to understand Palestine, this conference re-invigorates it as a tool by which to analyze the present situation. In doing so, it contests solutions which accommodate Zionism, and more significantly, builds settler colonialism as a political analysis that can embolden and inform a strategy of active, mutual, and principled Palestinian alignment with the Arab struggle for self-determination, and indigenous struggles in the US, Latin America, Oceania, and elsewhere.

Such an alignment would expand the tools available to Palestinians and their solidarity movement, and reconnect the struggle to its own history of anti-colonial internationalism. At its core, this internationalism asserts that the Palestinian struggle against Zionist settler colonialism can only be won when it is embedded within, and empowered by, the broader Arab movement for emancipation and the indigenous, anti-racist and anti-colonial movement--from Arizona to Auckland.

SOAS Palestine Society invites everyone to join us at what promises to be a significant intervention in Palestine activism and scholarship.

For over 30 years, SOAS Palestine Society has heightened awareness and understanding of the Palestinian people, their rights, culture, and struggle for self-determination, amongst students, faculty, staff, and the broader public. SOAS Palestine society aims to continuously push the frontiers of discourse in an effort to make provocative arguments and to stimulate debate and organizing for justice in Palestine through relevant conferences, and events ranging from the intellectual and political impact of Edward Said`s life and work (2004), international law and the Palestine question (2005), the economy of Palestine and its occupation (2006), the one state (2007), 60 Years of Nakba, 60 Years of Resistance (2009), and most recently, the Left in Palestine (2010).

For more information on the SOAS Palestine Society 7th annual conference, Past is Present: Settler Colonialism in Palestine: www.soaspalsoc.org

SOAS Palestine Society Organizing Collective is a group of committed students that has undertaken to organize annual academic conferences on Palestine since 2003.

 


[i] Patrick Wolfe, Settler Colonialism and the Transformation of Anthropology: The Politics and Poetics of an Ethnographic Event, Cassell, London, p. 163

[ii] Interview with Benny Morris, Survival of the Fittest, Haaretz, 9. January 2004, http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/php/art.php?aid=5412